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SPEED METAL (1) - Surveillez le compteur !
Toutes ces chansons avaient recours à des rythmiques en « double-time feel ».
Il s'agit d'un terme provenant du jazz et désignant le procédé qui consiste à multiplier les valeurs d'une
partie rythmique par deux, au regard du tempo indiqué, tout en gardant une progression harmonique standard en rapport avec le tempo (Une progression deux fois plus lente que la dynamique
rythmique induite).
EXCITER
Cela donne l’impression que la chanson va deux fois plus vite que son tempo.
Dans une mesure en 4/4, cet effet rythmique est obtenu à la batterie par la réduction rythmique sur deux
temps d’une phrase rythmique de rock classique de quatre temps, ce qui donne une illusion d'accélération de la musique par deux par rapport au tempo donné.
La caisse claire ne marque plus les seconds et quatrièmes temps, mais les espaces intermédiaires entre
chaque temps, donnant ainsi l’impression que la métrique a été multiplié par deux. C'est un procédé qui devient un élément fondamental du genre.
L'introduction de la technique de la double grosse caisse, employé sur "Exciter", puis sur "Fast as a
Shark", accentue encore plus le sentiment de vitesse, deviendra une des caractéristiques marquantes du genre.
"Fast as a Shark" est ainsi construite sur une rythmique fulgurante en « double-time feel » sur
un tempo de 140bpm.
Mike Portnoy, l'ex-batteur du groupe de metal progressif Dream Theater, se rappelle qu'à l'époque,
cette partie de batterie était certainement l'une des choses les plus rapides qu'on pouvait trouver.
RACER X
Depuis cette vitesse a été dépassée.
D’autres groupes ont poussé encore plus loin l'utilisation de tempos rapides.
On peut citer notamment les titres « Raining Blood » de Slayer et « Pleasure to
Kill» de Kreator qui utilisent aussi une rythmique en "double-time" mais en poussant la vitesse jusqu'à des tempi de 250 bpm.